La coopération peut être définie comme un état d’esprit et un mode de faire où les personnes conduisent leurs relations et leurs échanges, d’une manière non conflictuelle ou non concurrentielle, en cherchant les modalités appropriées pour analyser ensemble et de façon partagée les situations, et collaborer dans le même esprit pour parvenir à des fins communes ou acceptables par tou∙te∙s. Ce sont des processus divers, en ce qu’ils constituent des mises en mouvement (dynamiques) de coopérations (faire ensemble) qui varient en fonction de la finalité recherchée (commun), des protagonistes engagés et du cadre d’exercice.
Les acteur·ice·s du milieu rural ont développé depuis longtemps leur capacité à la coopération. Dans un milieu de faible densité, le petit nombre d’acteur·ice∙s a favorisé l’envie – et la nécessité – de faire ensemble, de décloisonner les disciplines et les secteurs pour faire projet d’intérêt général. Cette forte appétence pour des projets intersectoriels rencontre cependant une difficulté à être comprise par les politiques.
En effet, la recomposition territoriale semble trop souvent accompagnée d’une perte d’ingénierie locale, qui est parfois compensée par des dispositifs et des fonctionnements mal adaptés et qui peinent à évoluer. Les structures déplorent alors la lenteur du décloisonnement des services et une faible coopération entre acteur·ice·s et collectivités pour des actions concertées. Ce décloisonnement et la mise en réseau des acteur·ice·s, des services publics et des personnes doit être engagé à une plus grande ampleur pour amorcer ces nouvelles dynamiques.