Les acteur·ice·s du milieu rural ont développé depuis longtemps leur capacité à la coopération. Dans un milieu de faible densité, le petit nombre d’acteur·ice∙s a favorisé l’envie – et la nécessité – de faire ensemble, de décloisonner les disciplines et les secteurs pour faire projet d’intérêt général. Cette forte appétence pour des projets intersectoriels rencontre cependant une difficulté à être comprise par les politiques.
En effet, la recomposition territoriale semble trop souvent accompagnée d’une perte d’ingénierie locale, qui est parfois compensée par des dispositifs et des fonctionnements mal adaptés et qui peinent à évoluer. Les structures déplorent alors la lenteur du décloisonnement des services et une faible coopération entre acteur·ice·s et collectivités pour des actions concertées. Ce décloisonnement et la mise en réseau des acteur·ice·s, des services publics et des personnes doit être engagé à une plus grande ampleur pour amorcer ces nouvelles dynamiques.